La journée portes-ouvertes de l’Institut médico-éducatif (IME) de l’APEI (Association des parents et amis des personnes handicapées intellectuelles), organisée fin octobre, a permis de lever le voile sur les multiples activités organisées dans ses locaux du Faubourg-Blanchot.
« Valoriser les structures éducatives de l’IMP et de l’IMPRO, mais aussi s’ouvrir et rencontrer nos partenaires sont les objectifs de cette journée portes ouvertes »
, explique Eric Thévenet, chef de service à l’Institut médico-pédagogique (IMP) de l’APEI.
Cette association favorise l’entraide et la solidarité entre les familles ayant des enfants et de jeunes adultes déficients intellectuels existe depuis 1965.
« A cette époque, les enfants en situation de handicap ne faisaient l’objet d’aucune règlementation en Nouvelle-Calédonie. L’IMP a ouvert ses portes le 1er mars 1968, avec 12 enfants d’âge scolaire. Il confirmera très vite son utilité »
, rappelle Jacqueline Bernut, la présidente de l’APEI.
De nombreux ateliers
« L’IMP accueille aujourd’hui des enfants de 6 à 14 ans tandis que l’IMPRO prend la relève, de 14 à 20 ans, soit 250 personnes au total »
, complète Eric Thévenet. La journée portes-ouvertes, organisée le 26 octobre dernier, a permis aux visiteurs de découvrir les nombreux ateliers proposés au sein de cette structure.
« L’idée est de réunir nos partenaires. Tout au long de cette journée découverte, les jeunes se sont impliqués dans les différents ateliers proposés au public, comme la lingerie, la cuisine, l’entretien ou l’agriculture, avec l’équipe pluridisciplinaire qui les prend en charge. Pour communiquer, ils utilisent la langue des signes ainsi que des pictogrammes », précise-t-il.
Des parcours de vie
A l’IMPRO (Institut médico-professionnel), Jules Hoko, encadrant technique pédagogique et social, apprend aux jeunes à effectuer des tâches, comme l’entretien des locaux ou des véhicules, qui pourront les amener à trouver un travail.
« Certains deviennent agents de propreté et font des stages en entreprises dans le cadre du SAVAIP (Service d’accompagnement vers l’autonomie et l’insertion professionnelle) », précise-t-il.
L’atelier arts permet à des adolescents déficients intellectuels et moteur légers, qui ont des troubles autistiques associés, de développer leur confiance en eux et leur motricité fine.
« C’est à nous de nous adapter à leurs envies et à leurs besoins »
, soulignent Amandine Rich et Alison Lazarus, éducatrices spécialisées.
« Des parcours de vie reposent sur nos épaules »
, ajoute Soufyane Askouban, également éducateur spécialisé.
S’ouvrir vers l’extérieur
L’objectif de s’ouvrir vers l’extérieur a fait mouche. Roine Wassémouné a fait le déplacement depuis le Sessad (Service d’éducation spécial et de soins à domicile) de Maré, situé à Tadine.
« Dans le cadre de l’APAHL, une association jumelle de l’APEI dont le siège est à Lifou, nous gérons une dizaine de personnes en situation de handicap. Nous voudrions établir des liens et faire des échanges avec l’APEI », confie-t-elle.
La directrice d’une école maternelle de Païta s’est également projetée en découvrant les locaux qui pourront accueillir certains de ses élèves dans quelques années. Elle pourra désormais renseigner les parents soucieux de donner un avenir à leurs enfants.
- Les organisateurs de la journée portes ouvertes.
- Jules Hoko, encadrant technique à l’IMPRO.
- Des visiteurs de Maré avaient fait le déplacement.
- L’atelier cuisine a lieu chaque mercredi.