Travailler / Se former

La formation professionnelle est un outil à votre disposition pour :

• Acquérir ou développer des compétences et actualiser vos connaissances ;
• Vous adapter aux évolutions de poste ;
• Favoriser votre insertion professionnelle ;
• Ou encore accompagner votre projet d’évolution ou de reconversion professionnelle.

Vous pouvez bénéficier d’actions de formation professionnelle soit de votre propre initiative, soit de celle de votre employeur. Certaines dispositions ou aides spécifiques peuvent être appliquées à votre égard en fonction de votre situation, afin de prendre en compte vos besoins spécifiques et garantir que la formation vous soit accessible.

Vous pouvez solliciter des aménagements de la formation pour compenser votre handicap, si celui-ci est de nature à fragiliser le suivi de la formation : concrètement, cela signifie apporter des réponses individualisées pour réduire voire supprimer les obstacles que vous rencontrez dans votre accès aux locaux, au matériel, à la connaissance ou encore à la communication.

Quel que soit le type de formation que vous suivez ou allez suivre, ces aménagements peuvent être de différents ordres :

• Des aides techniques, telles que par exemple du matériel visant à compenser un handicap visuel (logiciels d’agrandissement de texte, loupe, technologie de synthèse vocale, braille, etc.), auditif (prothèses auditives, boucles magnétiques), physique (claviers et souris adaptés, etc.) ;
• Des aides humaines, telles que par exemple le recours à un interprète en Langue des Signes Française (LSF) ou un codeur en Langue Parlée Complétée (LPC), à un preneur de notes, à un(e) interface de communication, etc. ;
• Des aménagements organisationnels, tels que par exemple des adaptations des contenus et supports pédagogiques (recours à des supports écrits, audiovisuels, transposés en Facile à lire et à comprendre, en braille), la tenue de la formation dans des locaux accessibles, l’adaptation de la durée et fréquence des modules de formation, du rythme, des pauses, voire potentiellement un suivi de la formation à distance, un suivi renforcé de la part des intervenants, etc.

Les aménagements de formation peuvent ainsi être de natures très diverses, et sont à considérer au cas par cas. Pour garantir que la formation se déroule dans les meilleures conditions Il est conseillé de faire connaître votre situation de handicap dès la construction de votre projet.

C’est  essentiel pour permettre la mise en œuvre des solutions appropriées, à votre niveau ou à celui de l’organisme de formation. En effet certaines adaptations relèvent surtout du bon sens ou d’une pédagogie individualisée et sont simples et rapides à concrétiser ; mais d’autres, plus complexes, peuvent nécessiter de faire appel à du matériel très spécifiques ou à des intervenants experts.

Par exemple, des spécialistes du handicap peuvent apporter une expertise pour apprécier les incidences de votre handicap sur la situation de formation et les actions à mettre en œuvre pour les compenser. Vous pouvez vous-même obtenir des conseils et vous faire accompagner dans la recherche et la mise en œuvre des solutions d’aménagement (analyse de vos besoins, évaluations de vos capacités fonctionnelles en situation de formation, identification des techniques de compensation les plus appropriées, etc.).

Parce que le handicap correspond à une diversité de situations aussi vaste qu’il y a de personnes handicapées, tous les milieux de travail ne seront pas adaptés pour chaque personne en situation de handicap.

Le milieu ordinaire de travail

Le milieu ordinaire de travail regroupe les employeurs privés (entreprises, associations, etc.) et publics (collectivités, établissements publics) du marché du travail « classique ». Travailler en milieu ordinaire signifie ainsi être salarié ou agent de ces divers types d’employeurs ou travailler à son propre compte. Selon vos besoins, vous pouvez travailler en milieu ordinaire avec ou sans aménagement de votre poste.

Le milieu adapté de travail

Les entreprises adaptées (EA) et les Centres de distribution de travail à domicile (CDTD) font également partie du milieu ordinaire de travail, avec quelques spécificités. Ce sont de véritables unités économiques, qui se développent sur un marché économique concurrentiel et soumises aux mêmes contraintes de rentabilité et d’efficacité économique que les autres entreprises.

Néanmoins, elles dépassent le cadre stricto sensu de la production ou de la délivrance de biens et de services et ont vocation à créer des conditions d’emploi adaptées pour les travailleurs handicapés qui ne peuvent exercer ponctuellement ou durablement dans une entreprise « classique ». Cela peut se traduire de diverses manières, dont un encadrement renforcé (sur le plan social, technique, managérial, etc.) ou un effort de formation des travailleurs plus élevé par rapport à une entreprise classique par exemple.

Le milieu protégé de travail

Par opposition au milieu ordinaire de travail, le milieu protégé concerne les personnes dont les capacités de travail ne leur permettent, momentanément ou durablement, ni de travailler dans une entreprise ordinaire, ni dans une entreprise adaptée ou un centre de distribution de travail à domicile, ni d’exercer une activité professionnelle indépendante. Il peut s’agir de personnes qui, par exemple nécessitent du fait de leur situation de handicap un accueil plus attentif, des informations simplifiées, un suivi professionnel soutenu et sur le long terme, ainsi qu’un accompagnement médico-social.

Les établissements qui relèvent du milieu protégé développent des ateliers à caractère professionnel ainsi qu’un soutien médico-social qui permet de contribuer à l’épanouissement personnel et social des personnes qu’ils accueillent. En Nouvelle-Calédonie, le Centre d’Aide par le Travail (CAT) de l’association APEI et le Service d’Accompagnement en Milieu Protégé Inclusif (SAMPI) de l’association Handijob relèvent du milieu protégé (pour plus d’informations consultez la rubrique des acteurs de l’emploi et de l’insertion professionnelle).

À noter : pour travailler en milieu adapté ou protégé de travail, votre handicap doit être reconnu administrativement, ainsi que votre capacité à travailler. Elle n’est pas obligatoire pour pouvoir travailler en milieu ordinaire, néanmoins elle permet l’accès à différents avantages pour le travailleur handicapé, et dans certains cas pour l’employeur également. Plus d’informations à ce sujet sont disponibles sur la page aides et démarches.

Construire un projet professionnel suppose de faire le point sur vos compétences, vos aspirations, la réalité du marché du travail et les contraintes liées à votre handicap. Pour cela, vous pouvez bénéficier d’un accompagnement pour construire votre projet. Par exemple, les services d’insertion et de placement (services de l’emploi, mission locale, etc. – cf. notre rubrique sur les acteurs) peuvent vous aider à analyser votre situation, vous informer, vous conseiller et vous orienter pendant vos démarches et votre réflexion.

En fonction de vos besoins, ces services peuvent aussi vous orienter vers des prestataires (associations, cabinets spécialisés, professionnels indépendants, etc.) sélectionnés par leurs soins pour :

• Vous aider à affiner et valider un projet professionnel réaliste et compatible avec votre handicap ;
• Mais aussi faciliter sa mise en œuvre (en identifiant d’éventuels besoins de formation ou d’accompagnement, en vous aidant à développer votre attitude et votre autonomie professionnelle, etc.).

Plus d’informations sur comment procéder sont disponibles sur la page aides et démarches.

La recherche d’emploi : comment s’y prendre

Trouver un emploi nécessite de maîtriser les techniques de recherche d’emploi, mais également d’être au clair sur votre projet professionnel ainsi que sur les contraintes liées à votre handicap et les moyens de les compenser. Pour cela, vous pouvez bénéficier d’un accompagnement pour mener au mieux votre recherche d’emploi, notamment par les services de placement et d’insertion (cf. notre rubrique sur les acteurs). En fonction de vos besoins, leurs conseillers peuvent vous orienter vers des prestataires (associations, cabinets spécialisés, professionnels indépendants, etc.) sélectionnés par leurs soins pour :

• Vous aider à être autonome dans votre recherche d’emploi (construire votre CV, vous préparer à un entretien d’embauche, renforcer votre confiance en vous-même, bien présenter votre parcours ou votre handicap, connaître le monde du travail, etc.) ;
• Vous aider à identifier les entreprises ou administrations correspondant à votre projet et éventuellement faire le lien avec elles pour leur fournir des conseils et des informations, dont sur les aspects à prendre en compte en lien avec votre handicap ;
• Identifier les solutions techniques ou d’organisation qui vous permettront d’exercer votre métier, etc.

En plus de votre inscription auprès des services de l’emploi, vous pouvez utiliser l’ensemble des moyens à disposition de toute personne en recherche d’emploi, qu’elle soit en situation de handicap ou non : vous inscrire auprès d’une agence d’intérim, consulter les différents sites de recrutement facilitant la mise en relation entre candidats et recruteurs, etc. Vous pouvez notamment créer un compte sur le site handicap.nc, ce qui vous permet via votre espace candidat de consulter des offres d’emploi et rendre visible votre CV à des employeurs dans l’espace CVthèque.

Comment aborder le sujet de votre handicap

À tous les stades de votre recherche d’emploi (candidature, entretien d’embauche, etc.), aborder le sujet de votre handicap vous appartient.

Vous pouvez choisir de l’évoquer, explicitement ou discrètement, dans votre CV ou lettre de motivation, comme de ne pas le faire. Ceux-ci, tout comme l’entretien d’embauche, servent avant tout à présenter et valoriser votre expérience, vos compétences et vos motivations et votre handicap n’est donc pas le sujet central.

L’évoquer (dans un second temps) pendant l’entretien d’embauche peut cependant représenter une occasion de clarifier au(x) recruteur(s) quelles sont les conséquences possibles de votre handicap et les éventuelles solutions pour le compenser. Sur ce point, vous pouvez également préciser qu’il existe un ensemble d’aides financières et de services proposé aux employeurs pour recruter, accueillir, voire aménager le poste de travailleurs en situation de handicap, dont celles financées par le FIPH

Plus d’informations sont également disponibles sur la page aides et démarches et en consultant le dossier thématique sur le FIPH.

Lorsque le handicap survient ou s’aggrave, ou que le contexte professionnel évolue, vous pouvez rencontrer des difficultés pour assurer les missions liées à votre poste. Si cela se produit, il est important de ne pas rester seul face à celles-ci en adoptant le réflexe de « prendre sur vous » et de ne pas les exprimer. Plus vous en parlez tôt, plus vous augmentez les chances de trouver et mettre en œuvre de manière concertée des solutions pour les surmonter, tout en évitant de perdre votre crédibilité professionnelle auprès de votre employeur.

Vous êtes en difficulté : qui peut vous aider

Le médecin du travail est une étape clé pour analyser et objectiver les difficultés que vous rencontrez. C’est également à partir de là que la recherche de solution pourra commencer dès lors que le problème lié au handicap aura été officialisé, c’est-à-dire traduit par le médecin du travail en termes d’aptitudes.

Dans tous les cas votre médecin de famille ou référent peut vous accompagner dans cette démarche.

Si vous êtes en arrêt maladie, il est important que vous restiez en contact avec les interlocuteurs clés de votre entreprise, tel que votre responsable ou le département des ressources humaines, et de les informer de votre situation. Une fois votre état de santé consolidé et avant la fin de votre arrêt de travail, il est important de préparer votre retour via une visite de pré-reprise avec votre médecin du travail. Celui-ci pourra établir un diagnostic précis de votre situation et des conséquences de votre handicap sur votre emploi, et organiser votre retour dans l’entreprise en lien avec votre employeur, votre médecin traitant, l’assurance maladie et vous-même.

Quelle que soit l’origine de vos difficultés (médicale ou non), vous pouvez également bénéficier d’un accompagnement des services de l’emploi (cf. notre rubrique sur les acteurs), qui ont également une mission de maintien en emploi. Leurs conseillers peuvent vous aider, vous et votre employeur, à trouver des solutions pour conserver votre emploi. Ils peuvent également si nécessaire vous orienter vers des prestataires spécialisés (associations, cabinets de conseil, professionnels indépendants, etc.) sélectionnés par leur soin pour :

• Vous aider à retrouver une efficience sur votre poste de travail ;
• Évaluer vos difficultés dans votre situation de travail et rechercher des solutions pour les résoudre (dont des aménagements techniques, humains ou organisationnels pour vous permettre de compenser votre handicap à votre poste), ou encore des actions de formation ;
• Jouer un rôle de médiateur entre vous et votre employeur, ou encore mener des actions de sensibilisation ou d’information auprès de celui-ci.

Que se passe-t-il si je suis déclaré inapte à occuper mon poste ?

Dans certains cas d’inaptitude prononcée par le médecin du travail, votre maintien dans l’emploi nécessitera une reconversion sur un autre poste. L’inaptitude n’est pas synonyme d’une incapacité permanente et totale à travailler : on peut être déclaré inapte sur un poste en particulier mais apte à en occuper un autre.

À noter : lorsque vous avez été déclaré inapte par le médecin du travail à reprendre l’emploi que vous occupiez précédemment à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, votre employeur est dans l’obligation légale de vous proposer dans des délais raisonnables un autre emploi approprié à vos capacités et aussi comparable que possible à l’emploi précédemment occupé. Pour vous informer sur vos droits, consultez notre page dédiée.

Dans certains cas, ce reclassement en interne ne sera pas possible : soit parce que votre employeur n’est pas en capacité de vous le garantir, soit parce que vous aurez refusé la proposition qu’il vous aura faite, ce qui demeure votre droit. Si cela se produit, les mêmes interlocuteurs que précédemment cités seront à même de vous accompagner pour vous réorienter sur un nouveau projet professionnel, et éventuellement à mieux accepter votre situation en cas de reconversion.

Plus d’informations sont également disponibles sur la page aides et démarches et en consultant le dossier thématique sur le FIPH. Il existe en effet des aides visant à favoriser le retour à l’emploi de personnes dont la trajectoire professionnelle a été affectés par la survenance ou l’évolution du handicap.

Créer ou reprendre une activité peut être une solution adaptée pour accéder à l’emploi ou en retrouver le chemin. Se lancer dans cette aventure nécessite pour toute personne, en situation de handicap ou non, de bien en mesurer les implications professionnelles et personnelles. Comme dans toute démarche de construction d’un projet professionnel, cela nécessite de faire le point sur vos compétences, vos aspirations, la réalité du marché du travail et les contraintes liées à votre handicap. Dans un premier temps, ce sont donc les mêmes interlocuteurs que ceux décrits dans la rubrique Construire votre projet professionnel qui seront en mesure de vous accompagner au mieux.

En plus de cela, des conseillers en création d’entreprise pourront également vous appuyez dans les différentes étapes de votre création d’activité : étude de marché, choix du statut de l’entreprise, montage d’un plan de financement, etc. Ils pourront vous accompagner avant, pendant et après la création de votre entreprise, comme pour toute personne engagée dans une démarche de création ou de reprise d’activité.

Plus d’informations sont également disponibles sur la page aides et démarches et en consultant le dossier thématique sur le FIPH. Il existe en effet des aides visant à favoriser la création et l’exercice d’une activité indépendante par des travailleurs handicapés.

Dans toutes les étapes de votre parcours professionnel, vous pouvez bénéficier de mesures adaptées afin de compenser votre situation de handicap dans vos démarches de préparation, d’accès, de maintien ou d’évolution dans l’emploi. Cela signifie apporter des réponses individualisées pour réduire voire supprimer les obstacles que vous rencontrez du fait de votre handicap.

Ces mesures de compensation du handicap peuvent être de différents ordres :

• Les compensation dites « techniques » : par exemple, la tenue d’entretiens dans des locaux accessibles voire la mise en accessibilité des locaux de votre employeur si vous êtes en poste, l’adaptation « physique » de votre poste de travail (bureau réglable en hauteur, siège ergonomique, etc.), la mise en œuvre d’un moyen de transport adapté, l’acquisition de matériel visant à compenser un handicap visuel (logiciel d’agrandissement de texte, loupe, technologie de synthèse vocale, braille, etc.), auditif (prothèse auditives, boucles magnétiques), moteur (claviers et souris adaptés), etc. ;
• Les compensations dites « humaines » : par exemple, le recours à un(e) interprète en Langue des Signes Française (LSF) ou un(e) codeur(se) en Langue Parlée Complétée (LPC), à un(e) interface de communication, etc. ;
• Les compensations dites « organisationnelles » : par exemple, l’aménagement du temps de travail ou des horaires, la répartition des tâches au sein des équipes, le recours au télétravail, la modulation de votre charge de travail, l’adaptation de la manière de formuler et de transmettre des instructions, etc. ;
• Les compensations de type formation, qui recouvrent les formation mises en place ne rentrant pas dans le cadre du plan de formation, par exemple pour vous permettre de conserver votre emploi ou de vous réorienter vers un autre poste (des aménagements des modalités de formation elles-mêmes peuvent par ailleurs être mis en place) ;
• Les compensations d’accompagnement spécifique, managérial ou psychologique : par exemple un accompagnement à la reprise du travail pour maladie (professionnelle ou non) ou accident du travail comme décrit plus haut, un suivi renforcé de la part de votre responsable ou tuteur, éventuellement un soutien psychologique, etc.

Les mesures de compensation peuvent ainsi être de natures très diverses, et sont à considérer au cas par cas. Faire connaître votre situation peut le plus souvent se révéler déterminant pour garantir que les solutions les plus appropriées soient identifiées et mises en œuvre, et ce d’autant plus que ces informations sont communiquées le plus en amont possible. Certaines adaptations relèvent surtout du bon sens ou d’une pédagogie individualisée et sont simples et rapides à concrétiser ; mais d’autres, plus complexes, peuvent nécessiter de faire appel à du matériel très spécifiques ou à des intervenants experts.

Vous pouvez vous-même, ainsi que votre employeur le cas échéant, obtenir des conseils et vous faire accompagner dans la recherche et la mise en œuvre des solutions d’aménagement par des spécialistes (analyse de vos besoins, évaluations de vos capacités fonctionnelles en situation de formation, identification des techniques de compensation les plus appropriées, etc.)

Dans le cadre d’un aménagement de poste lorsque vous occupez un emploi, il revient à votre employeur d’assumer la charge financière des mesures prises. Celui-ci peut à ce titre bénéficier d’aides financières pour couvrir les frais.

Comme dans la plupart des cas, vous devrez cependant disposer d’une reconnaissance administrative de votre handicap ainsi que de votre capacité à travailler. Celle-ci vous ouvre en effet des droits à des dispositifs et aides spécifiques à l’insertion professionnelle et au maintien en emploi. Consultez la page aides et démarches et le dossier thématique sur le FIPH pour plus d’informations.