L’Institut spécialisé autisme (ISA) a profité du mois de sensibilisation à l’autisme pour organiser sa « journée portes ouvertes », le 20 avril dernier. C’était l’occasion, pour les équipes éducatives et thérapeutiques, de présenter au public les activités de cet établissement qui accueille des jeunes autistes.
Sensibiliser le grand public aux troubles du spectre autistique (TSA), tel est l’objectif du rendez-vous annuel de l’institut de Robinson, au Mont-Dore.
« Cette année, nous avons mis en place des ateliers pour faire découvrir les activités de l’institut au cours du mois de l’autisme. On travaille en inclusion en milieu ordinaire, qu’il soit scolaire ou professionnel », explique Virginie Dubourg, la directrice.
Durant toute une après-midi, l’équipe pluridisciplinaire de l’ISA a présenté les trois services destinés à accompagner les jeunes de 2 ans à l’âge adulte : l’ETEPS, le SESSAD et le LST*.
Faciliter la communication
« Les personnes atteintes de TSA perçoivent le monde d’une façon différente par rapport à une personne dite neurotypique », souligne Natalia Osorio, psychologue clinicienne à l’ETEPS.
Ces troubles affectent le développement de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte. La plupart du temps, communiquer avec un autiste est compliqué, même pour l’entourage.
« Faciliter l’accès à la communication est au cœur de notre travail. On utilise d’abord des objets, puis des photos, puis des pictogrammes. La plupart des unités de vie a un classeur de communication qui peut aller dans les familles », souligne Lydia, éducatrice spécialisée à l’ETEPS.
Un univers apaisant
Ici plus qu’ailleurs, l’univers de l’enfant se doit d’être rassurant.
« Dans chacune de nos 5 unités, les enfants ont un petit rituel le matin, confie Jeannette, également éducatrice à l’ETEPS. Après l’appel, on leur sert un goûter personnalisé, qui correspond à leur goût, même si on essaie d’introduire des petites variantes. Ce rituel les aide à passer une bonne journée. »
L’établissement est équipé d’une salle multisensorielle snoezelen, un espace thérapeutique à la fois stimulant et apaisant animé par Amandine, la psychomotricienne.
Sandra, éducatrice spécialisée au Sessad souligne « l’importance du travail d’équipe à l’ISA qui permet de mettre en place des outils adaptés ».
Plusieurs formes d’autisme
Les troubles sont généralement décelés à un très jeune âge par le médecin traitant, à la crèche ou dans l’environnement familial. Des troubles de la communication, la crainte de monter un escalier ou la marche très tardive conduisent les familles à consulter. Avec une liste d’attente chaque année, l’institut s’efforce de répondre aux demandes selon le profil des enfants, car il y a pour ainsi dire autant de formes d’autisme qu’il y a d’autistes. Certains peuvent parfois intégrer une CLISS et, dans le meilleur des cas, un établissement scolaire classique.
(*) ETEPS : Etablissement thérapeutique éducatif et pédagogique spécialisé – SESSAD : Service d’éducation spéciale et de soins à domicile – LST : Lieu de séjour temporaire.
- La salle snoezelen est équipée d’outils utilisés par la psychothérapeute.
- Le rituel du matin permet de réduire les troubles de l’enfant autiste