En 2004, alors qu’elle était maman de 3 jeunes enfants, Laurence a été victime d’une rupture d’anévrisme qui l’a fait basculer dans le handicap. Elle se confie sur son changement de vie et sa difficulté à s’insérer dans la vie active.
C’est à la suite d’une rupture d’anévrisme qui l’a plongée dans le coma que la vie de Laurence Waetheane a basculé du jour au lendemain. Opérée en urgence en Australie, elle est séparée de ses enfants, des jumeaux de 3 ans et une aînée de 4 ans. A son retour 3 mois plus tard, elle a de fréquentes pertes de mémoire, d’équilibre et se retrouve malvoyante d’un oeil. Glenn, son compagnon, quitte alors son travail pour lui venir en aide.
« Sans lui, sans ma famille, je n’aurais pas pu m’en sortir. Il a même insisté pour que nous maintenions la date de notre mariage, prévu un an plus tard », raconte-elle. Le handicap de Laurence amène toutefois le couple à renoncer à d’autres projets, comme celui d’agrandir la famille.
Des ateliers pour progresser
Pas facile de positiver dans ces conditions mais Laurence se relève pour ses enfants qui le lui rendent bien.
« Ils me poussaient à mettre un pied devant l’autre et me rappelaient, par exemple, de prendre mes médicaments. Aujourd’hui, ils sont grands, ce sont eux qui préparent les repas pour toute la famille. On leur a toujours appris à se débrouiller », confie-t-elle. Lors de ses séances d’orthophonie, elle entend parler d’Handijob, une structure située non-loin chez elle. On lui propose de suivre des ateliers. « J’ai réappris à faire les courses, la cuisine, des travaux manuels… Le matin, j’ai hâte de venir aux ateliers car on est bien conseillé, on s’entraide et ça nous redonne le moral ! », précise-t-elle.
Trouver un emploi
Petit à petit, Laurence parvient à surmonter son handicap qui se fait presque oublier.
« Lorsqu’il y a des coutumes, on me demande d’aller plus vite, on oublie que je n’en suis pas capable », déplore-t-elle. Elle ne perd pas de vue un projet qui lui tient à coeur : trouver un emploi. « J’ai obtenu un CDD à la Cafat mais depuis, plus rien. J’aimerais travailler comme caissière, même pour quelques jours. J’apprends vite et je suis capable de faire pas mal de choses. Je cherche des solutions pour m’adapter, comme faire des fiches. Je veux prouver que l’on peut compter sur moi et que j’existe ! »