Grimper, c’est dans leurs cordes !

Le mur d’escalade de Magenta est désormais accessible aux personnes en situation de handicap. C’est une activité de plus qui s’adapte aux plus fragiles dans le cadre du dispositif Handi’loisirs. Vendredi dernier, les jeunes de l’Institut spécialisé autisme l’ont testé en avant-première et  n’ont pas eu de mal à s’adapter !

Jean-Baptiste, 10 ans, fait partie du groupe d’enfants autistes venu s’essayer à l’escalade. Revêtu d’un baudrier et de chaussons, il semble à l’aise dans cet environnement très éloigné de son quotidien.

« Ils n’ont pas peur du vide, contrairement à nous », explique l’éducatrice spécialisée.

« C’est la deuxième fois que nous venons avec lui, c’est impressionnant de le voir escalader ce mur très haut ! », confient ses parents.

Des prises douces, sans angles, et des enrouleurs adaptés ont été installés sur deux pans du mur d’escalade. En quelques enjambées, Jean-Baptiste atteint le sommet. Il redescend tout aussi vite, suspendu comme une araignée au bout d’un fil. Le bonheur se lit sur son visage. Aujourd’hui, il n’est pas différent des autres enfants…

Un projet Handi’loisirs

« C’est un projet sur l’inclusion, les personnes en situation de handicap viennent sans faire part de leur handicap pour pratiquer un sport ou un loisir », explique Diane Bui-Duyet, adjointe au Maire de Nouméa, chargée de la coordination de la politique sportive.

Porté par l’exécutif depuis 2017, le dispositif Handi’loisirs vise à inciter les communes, les provinces et les établissements publics à développer des aménagements pour faciliter l’accès des personnes en situation de handicap aux loisirs de plein air et à la culture.

« Aujourd’hui, il s’agit de casser l’image de l’escalade comme étant un sport élitiste et exigeant. De même, c’est un sentier du parc des Grandes Fougères qui sera adapté aux personnes en situation de handicap », souligne Isabelle Champmoreau, membre du Gouvernement en charge du Handicap.

Pour tous les handicaps

Pour Philippe Boquet,  président du Comité régional FFME (Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade) et enseignant spécialisé dans la prise en charge des jeunes en situation de handicap, ce projet est un aboutissement.

« On est passé du discours à la réalité. L’objectif est d’accueillir toutes les formes de handicap, des jeunes autistes aux personnes ayant des troubles fonctionnels, sur des créneaux ouverts à tous et pour tous ceux qui souhaitent faire de l’escalade de manière autonome. Il faut s’élever quoi qu’il arrive, au sens propre comme au figuré », commente-t-il.

Les enfants de l’ISA ont ouvert la voie et ils ont tous assuré !