Avec une capacité d’accueil de 14 personnes lourdement handicapées, la maison d’accueil spécialisée « Le Paradou » prend place dans une aile inoccupée du CHS de Nouville. Une bonne nouvelle pour les familles et pour les 24 employés.
C’est un partenariat qui était important sur le territoire : celui entre l’ACSMS (Association de coopération sociale et médico-sociale) et le CHS de Nouville. « Ce projet a été réalisé en une année seulement car nous avons obtenu des conventions pour la mise en place de la cuisine, de la pharmacie et de la lingerie. Nous avons travaillé main dans la main avec le CHS », explique Joël Murgues, président de l’association en charge de la structure. Pour l’heure, ce sont 10 hébergements à temps plein ou séquentiel et 4 accueils de jours qui sont proposés aux personnes souffrant de handicaps intellectuels, moteurs ou somatiques lourds.
« Ce sont des personnes polyhandicapées, pluri-handicapées, sur-handicapées ou bien accidentées de la vie qui ont besoin d’une surveillance médicale et de soins constants », ajoute M. Murgues. Et pour les personnes parties en évacuation sanitaire en métropole, « cette prise en charge permet un retour au pays, auprès de leur famille ». Pour veiller au bon fonctionnement du service, ils sont 24 employés à se relayer auprès des patients. Des maîtresses de maison aux agents médico-sociaux en passant par les éducateurs spécialisés, les infirmiers et les médecins (généralistes, psychologues, psychomotriciens, ergothérapeutes, orthophonistes et psychiatres), tous les domaines médicaux sont représentés.
Un équipement dernier-cri
Un panel large de professionnels qui permet la progression des personnes suivies, c’est ce qu’assure le président. « Ce sont des patients qui étaient pour la plupart à domicile pendant très longtemps. Ici nous essayons de les stimuler le plus possible et il y a déjà des résultats très positifs grâce à une équipe de médecins pluridisciplinaires, ce qui permet de faire un travail complémentaire ». Outre la salle de kinésithérapie et la baignoire de balnéothérapie, les équipes sont en recherche constante d’équipements dernier-cri afin de faciliter l’évolution de chacun. Un espace de stimulation sensorielle est d’ailleurs en construction dans le jardin de la maison, avec un lit à eau pour les massages, une colonne à bulles pour le travail visuel, de la musique et des diffuseurs d’odeurs pour « continuer le travail de stimulation des sens et leur permettre de se détendre au maximum ». Au-delà du volet médical, ce lieu, « c’est leur habitation », raconte M. Murgues. Dans chaque chambre individuelle, la décoration est libre. Les visites familiales sont régulières et le retour en famille est rendu possible chaque week-end. Dans la semaine, les activités proposées sont nombreuses. Des pique-niques sur la plage du Kuendu Beach à la participation à la marche pour le climat, tout est mis en œuvre pour que chacun trouve sa place, à son rythme. Pour Milla, accompagnatrice spécialisée, cette habitation c’est un « répit pour les proches ». Un répit qui devrait bénéficier à l’avenir à un plus grand nombre de familles puisqu’à l’horizon 2020, un agrandissement de la structure est prévu et l’ouverture d’une seconde MAS de 42 places se fera au Col de la Pirogue à Païta.