Nicolas Brignone, récemment quatre fois médaillé d’argent aux championnats d’Europe handisport, est désormais chargé de mission au sein du GIP handicap et dépendance du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Voici son message…
AMBASSADEUR POUR DELIVRER UN MESSAGE D’ESPOIR
« En tant que chargé de mission, j’interviendrai dans les collèges, dans les lycées, l’université. J’aurai la possibilité de délivrer un message. Mon but, c’est de faire changer le regard sur le handicap, parce qu’on n’est pas forcément toujours bien vus.
De mon parcours, je sais que, si c’était à refaire, y compris mon accident de moto, je referai exactement le même parcours, parce que ma vie est beaucoup plus belle aujourd’hui. Voilà je veux faire véhiculer ce message, ce n’est pas parce qu’il nous arrive des accidents dans notre vie qu’on ne peut pas avancer, se relever, rebondir et avoir un plus bel avenir. C’est un boulot qui me tient particulièrement à cœur, je vais essayer de faire bouger les choses et essayer de faire avancer la locomotive. »
ETRE PRESENT DES LE DEBUT DES COMPLICATIONS
« D’autre part, j’ai aussi envie d’aller voir les personnes qui ont eu un handicap récemment pour pouvoir leur dire ce qui est possible de faire, dès que possible, même un mois après leur opération, leur montrer que ce n’est pas fini, je veux être aux côtés de ses personnes. On peut faire du sport, on peut travailler, on peut conduire, on peut avoir une vie normale, être indépendant.
Quand on est dans ce cercle vicieux après un accident. J’ai eu la chance d’avoir eu une personne qui m’a aidé alors que j’étais dans cette situation. Si, à mon tour, je peux aider les autres, ça sera ma plus grande réussite, sûrement bien plus belle qu’une médaille aux jeux olympiques ou aux mondiaux. J’espère pouvoir relever ce défi. »
UNE CONTRAT INEDIT POUR LES SPORTIFS DE HAUT NIVEAU
« Enfin, c’est une grande chance qui s’ouvre pour les sportifs calédoniens. La plupart des sportifs de haut niveau ont tendance à s’expatrier en France pour pouvoir continuer à persévérer dans le haut niveau et pouvoir faire des bons résultats. Ici, on a des choses qui se mettent en place petit à petit, il faut savoir que ça fait des années qu’on essaye d’instaurer ça sur le territoire, c’est une chose qui existe en métropole depuis longtemps et c’est ce qui manquait aux sportifs calédoniens pour pouvoir faire de belles performances, valoriser encore davantage la Nouvelle-Calédonie.
Désormais, nous pouvons montrer qu’ici, à 22 000 km de la France, on peut faire des performances, on peut être encadré, on a les structures qui commencent à se monter. Je remercie tout le monde, monsieur Gygès a réussi à faire bouger les choses pour le sport de haut niveau. Parce que malheureusement, le sport de haut niveau, ça ne nourrit pas son homme. Pouvoir travailler avoir la sécurité de l’emploi et en plus pouvoir, à côté, s’entraîner et pouvoir faire des compétitions, c’est une chance extraordinaire qu’on a sur le territoire. Je voudrai aussi remercier l’inspection du travail, mon contrat va ouvrir la porte à beaucoup d’autres sportifs et j’espère que d’autres entreprises et collectivités suivront. »