Ce dimanche 3 décembre, les associations travaillant dans le secteur du handicap ont animé divers stands et ateliers dans le cadre verdoyant du parc zoologique et forestier de Nouméa. Pour les visiteurs, c’était l’occasion de s’informer sur les actions en faveur des personnes en situation de handicap.
Initiée par l’Organisation des Nations unies (ONU), la Journée internationale des personnes handicapées est célébrée chaque année depuis 1992. Elle vise à promouvoir les droits et le bien-être des personnes en situation de handicap pour leur accorder une meilleure place dans la société. Dans le droit fil de cette thématique, les stands d’information installés au parc forestier avaient pour but de sensibiliser le public calédonien.
« Le parc forestier nous a gracieusement offert son espace pour mettre en lumière nos actions. Une cohésion s’est opérée entre les acteurs qui orientent les personnes sur les différents stands », s’est réjoui Jérôme Caneva, représentant de la DASS et animateur du stand du FIPH, le Fonds pour l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap.
Des problématiques diverses
« Le handicap ne constitue pas une communauté homogène mais il présente des parcours de vie et des problématiques très diverses », a rappelé ce dernier.
Dans différents espaces du parc, le public était invité à tester son taux de sucre dans le sang, avec l’Association des Diabétiques de Nouvelle-Calédonie, à s’initier à la langue des signes en suivant les gestes de Florence, de l’Association pour la Surdité (APS), ou encore à effectuer un parcours à l’aveugle guidé par Jean-Michel, le président de l’Association Valentin-Haüy (AVH-NC). Les travaux des bénéficiaires de l’Institut spécialisé autisme (ISA) étaient également proposés à la vente tandis que l’association Handijob tenait un stand de restauration.
L’accent sur la prévention
Au moment où la taxe sur les produits sucrés fait son entrée dans l’arsenal législatif, l’association des diabétiques de Nouvelle-Calédonie met d’abord l’accent sur la prévention.
« J’ai eu une quinzaine de visiteurs depuis ce matin dont un avec un taux de sucre un peu élevé. Il m’a avoué qu’il avait consommé un litre de boisson sucrée avant de venir et il avait déjà un des cinq symptômes que peut présenter un diabétique, a confié Jean-Philippe Leroux, président de l’association. Il faut que les industriels se mettent aux normes européennes. En moyenne, on a des produits 40 % plus sucrés ici qu’en Europe. Il faut aussi limiter l’aspartame car il n’empêche pas d’avoir le diabète. »
Regrouper les associations
Pour le Collectif Handicaps, qui mise sur la continuité des actions en faveur du handicap,
« cette manifestation permet de regrouper les associations pour répondre aux questions portant, par exemple, sur la reconnaissance du handicap, la scolarité ou comment obtenir de l’aide. Rien que ce matin, plus de 200 personnes sont entrées au parc », a précisé Jean Saussay, le président du collectif.
Œuvrant pour l’inclusion sociale des personnes vivant avec un handicap, le MCI (Mouvement pour une Calédonie inclusive) et Handijob partageaient le même espace.
« Le but de cette journée était surtout d’échanger avec un public que nous n’avons pas l’habitude de côtoyer. C’est ça aussi l’inclusion », a résumé Mélusine Jacquet-Lecuillier, coordinatrice d’Handijob.