Le nouveau référentiel des aides du FIPH (Fonds pour l’insertion des personnes en situation de handicap) a été présenté par Thierry Santa, membre du gouvernement en charge de la politique du handicap. Ce document, destiné à faciliter l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap, s’adresse aussi bien aux employeurs qu’aux demandeurs d’emploi et aux salariés et agents reconnus travailleurs handicapés.
Depuis sa création, en 2009, le FIPH a pour vocation d’encourager et de pérenniser l’embauche des travailleurs en situation de handicap. Ce dispositif d’aides demeure cependant méconnu et donc sous-utilisé par les employeurs comme les actifs concernés.
« Sur les 4 300 personnes ayant une reconnaissance de travailleurs handicapé identifiés en Nouvelle-Calédonie, seuls 532 ont un emploi effectif », a déploré Thierry Santa lors de la présentation du nouveau référentiel d’aides du FIPH.
La loi du pays de 2009 contraint pourtant les entreprises et les collectivités de plus de 20 salariés à consacrer 2,5 % de leur masse salariale à cette catégorie de travailleurs. A défaut, elles sont tenues de verser une contribution au FIPH. « L’objectif est que ce financement diminue, ce qui impliquerait l’emploi de davantage de personnes en situation de handicap », a souhaité le membre du gouvernement.
De nouvelles aides répertoriées
Le groupe de travail en charge de l’élaboration du référentiel, associant des acteurs publics et privés du secteur, a identifié 14 aides induites par le FIPH, la moitié étant constituée de nouveaux dispositifs.
« Ce document est le fruit d’un travail collaboratif, de terrain, qui vise à combler un manque de communication. Il se veut évolutif, avec une mise à jour annuelle. Dès le 1er décembre, un formulaire sera mis à disposition sur le site Internet handicap.nc pour permettre aux entreprises et aux travailleurs en situation de handicap de faire leur demande d’aide en ligne », a précisé Jérôme Caneva, coordonnateur action emploi handicap à la DASS (Direction des affaires sanitaires et sociales).
De nouvelles mesures sont également à l’étude, comme le recours aux personnes en situation de handicap dans les sociétés d’intérim.
« Un texte modificatif du Code du Travail allant dans ce sens sera présenté au gouvernement d’ici la fin de l’année », a ajouté Thierry Santa.
Soutenir les entreprises
Le travail temporaire est, en effet, plébiscité par les travailleurs en situation de handicap.
« Les 130 à 140 personnes qui nous ont déposé un CV recherchent ce type d’emploi en priorité », a confié Jean Saussay.
Le président du Collectif Handicaps a insisté sur le fait qu’une partie des aides du FIPH sont destinées à compenser les dépenses engagées par les entreprises qui embauchent.
« Le secteur privé (383 entreprises soumises à cette obligation) emploie aujourd’hui 328 travailleurs reconnus en situation de handicap contre 204 dans le secteur public, pour 47 collectivités concernées », a livré le membre du gouvernement. Selon lui, « inclure davantage de personnes en situation de handicap dans le monde du travail présente un réel intérêt pour, à la clé, diminuer les charges des entreprises mais aussi le poids financier qui pèse sur la collectivité. »
- Le nouveau référentiel a été présenté par Thierry Santa et les membres du groupe de travail (DASS, DTE, MEDEF NC, MCI et Collectif Handicaps).