Une statue en houp de 6 mètres de haut, sculptée par l’artiste Philippe Michard, trône désormais à l’entrée de la maison Gabriel-Poëdi, à Nouville. Pour l’inaugurer, cette structure accueillant des enfants polyhandicapés ouvrait ses portes au public après deux ans de fermeture.
« Nous souhaitions avoir une figure tutélaire devant notre bâtiment pour symboliser nos valeurs d’accueil et de partage, souligne Catherine Poëdi, la présidente de l’APEH-NC dans son discours inaugural. Cette statue monumentale correspond à l’esprit de paix et de tranquillité qui règne dans ces locaux pour le confort du corps et de l’âme. Elle a été réalisée sur place par un sculpteur de l’île-des-Pins pour que les enfants puissent la toucher et respirer l’odeur du bois… » Le sculpteur Mickaël Adjilima, qui a participé à la réalisation de la statue, a précisé avoir relevé « un grand défi » en sculptant le tronc d’1,2 tonne sur place « dans le parking ». « Tout en haut, nous avons ajouté une toutoute pêchée juste à côté, à Nouville », précise-t-il.
Visite des ateliers
Dévoilée à l’occasion de la première journée portes ouvertes « post-Covid », le totem symbolise le retour à une vie quasi-normale pour les résidents de la Maison Gabriel-Poëdi, privés de visites extérieures pendant deux ans. Thierry Santa, membre du gouvernement notamment en charge du handicap, a effectué la visite des différents ateliers organisés pour les résidents et dont « les objectifs sont en lien avec les besoins des gamins », comme le précise Catherine Poëdi. Bien-être et shiatsu, découverte multisensorielle et psychomotricité figurent au programme des ateliers. Anne, psychomotricienne, et Nadège, éducatrice spécialisée, animent un atelier de peinture sèche. « L’idée est de leur faire découvrir des textures et ainsi développer leurs sens », confient-elle.
Nouveaux équipements
Dans la villa Passiflore, équipée d’un matériel flambant-neuf, se déroule l’atelier « motricité au sol ». « Ils explorent un nouvel univers, les séances sont brèves, environ 30 à 45 minutes et au rythme de chaque enfant. Il faut avant tout les apaiser. Pour travailler ici, il est essentiel d’avoir de l’empathie », explique la kinésithérapeute aidée d’un éducateur et d’une jeune fille en service civique. Un mur d’escalade à hauteur d’homme, des hamacs suspendus à la structure en bois qui cerne les enfants, tout est fait pour les aider à quitter le sol pour s’élever autant que possible. « Regardez cet enfant, même s’il est encore appareillé, il est aujourd’hui capable de marcher, poursuit la kiné. Grâce au travail effectué en amont, il a beaucoup progressé ! »