Lancée à l’initiative de l’International Society of Nephrology, la 17e Journée mondiale du rein a eu lieu le 10 mars. En tenant un stand d’information dans la galerie Kenu-In, l’Association des Insuffisants Rénaux et Transplantés de Nouvelle-Calédonie (AIRT NC) a répondu au thème de l’année 2022 qui est de sensibiliser le grand public à l’importance d’une bonne hygiène de vie pour éviter les maladies rénales.
Nos modes de vie modernes, avec une alimentation déséquilibrée et de la sédentarité, sont des facteurs aggravants de l’insuffisance rénale. Le surpoids et l’hypertension artérielle sont des facteurs de risque de la maladie rénale chronique. Protéger ses reins, c’est aussi préserver son cœur. C’est le message que souhaite faire passer l’AIRT NC. Parce qu’elle y a été confrontée très jeune et qu’elle a eu la chance de pouvoir bénéficier d’une greffe à l’issue d’une longue période de dialyse, Christine Rakotoarivelo, la présidente de l’association, donne aujourd’hui de son temps pour informer les Calédoniens sur ces maladies silencieuses qui sont souvent diagnostiquées trop tard.
Informer pour éviter la maladie
L’augmentation du nombre de patients souffrant de diabète ou d’hypertension en Nouvelle-Calédonie a également une forte incidence sur les maladies affectant les reins. Combler le manque de connaissances est un premier pas vers la prise en charge médicale.
« C’était une promesse que je m’étais faite lorsque j’ai subi une greffe anonyme de rein. On sait qu’en adoptant un mode de vie sain, en évitant de boire, de fumer et en faisant du sport, mais aussi en se faisant surveiller régulièrement, on se met à l’abri de conséquences graves. Nous encourageons les gens à se faire tester de manière préventive, avec la bandelette urinaire ou une prise de sang qui contrôlera le dosage de la créatinine et de l’urée, des paramètres révélateurs d’une maladie rénale », poursuit-elle.
Dialyse ou greffe, un long parcours
Présente à ses côtés pour la Journée mondiale, Gratianne Iliou est la coordinatrice du RESIR, le Réseau de l’insuffisance rénale en Nouvelle-Calédonie. Cette infirmière suit les patients en dialyse dans des unités de proximité installées sur tout le territoire. Lorsque le stade terminal de l’insuffisance rénale est atteint, le recours à la dialyse ou à la greffe, si elle est possible, est un passage obligé et un long parcours. Comme le souligne la présidente de l’AIRT,
« il y a actuellement 700 dialysés et 250 transplantés rénaux sur le territoire, tandis que 135 sont en attente d’une greffe. Même si on est greffé, ce n’est pas terminé pour autant, on ne vit qu’avec un seul rein qui vieillit comme les autres organes… ».
Les personnes dialysées, et parfois les personnes greffées, ont la possibilité d’obtenir une reconnaissance du handicap lié à leur état de santé. La lourdeur des conséquences de l’insuffisance rénale et de ses traitements s’inscrit parfaitement dans ce cadre.