Jeudi dernier, le centre d’aide par le travail (CAT) de l’APEI ouvrait ses portes au public pour présenter la palette des services proposés par les adultes déficients intellectuels employés au sein de cette structure spécialisée. Cette journée a permis de démontrer, au cours d’ateliers, la motivation de ces travailleurs consciencieux.
Ils sont environ 90 travailleurs en situation de handicap à participer aux différents ateliers d’intégration sociale par le travail mis en place au CAT de Tina-sur-Mer. Cela va de la lingerie, avec tous les services d’une blanchisserie, à la menuiserie, en passant par la restauration et le jardinage.
« Etre à l’heure et faire preuve de bienveillance, c’est la base de ce que nous leur apprenons, avant même de leur inculquer les différentes tâches à effectuer », confie Philippe Hirzel, éducateur spécialisé à l’APEI.
De la motivation, ces travailleurs n’en manquent pas. C’était le message de la journée porte ouverte.
« Ils sont très appréciés de leurs différents employeurs. Certains ont mis en place des contrats de longue durée pour des tâches qui peuvent paraître répétitives pour la plupart d’entre nous mais qui, à leurs yeux, sont une grande source de satisfaction car ils ont des retours très positifs », explique Isabelle, psychologue employée à plein temps au CAT.
Différentes conventions
C’est au sein du Savaip (centre d’accompagnement vers l’autonomie et l’insertion professionnelle), que ces jeunes adultes déficients intellectuels acquièrent puis exercent leurs compétences. Pour certains d’entre eux, différentes conventions peuvent être signées avec, à la clé, un stage découverte en entreprise suivi d’une mise à disposition voire d’un détachement. Les prestations font l’objet d’une facturation au nombre de tâches ou de journées effectuées. Un contrat provincial de solidarité pourra également être conclu, pour une durée d’un an renouvelable deux fois.
« Aujourd’hui, ils ne sont plus considérés comme des malades mais comme des travailleurs fiables et les employeurs en sont très satisfaits », souligne Philippe Hirzel. D’autant que ces derniers bénéficient d’une exonération de charges pendant la durée de la convention.
Relever des défis
La Siras Pacifique, qui effectue du reverdissement minier, a ainsi confié la tâche minutieuse du tri de ses semences aux travailleurs du Savaip. Même chose pour la SIC, la Calédonienne des Eaux ou Aircalin qui sous-traitent ainsi la mise sous pli des bulletins de salaire ou de quittances de loyers, soit près de 3 000 exemplaires par jour.
« Ils sont enthousiastes et minutieux car ils ont le sens du travail bien fait et ils aiment relever des défis ! Nous avons d’ailleurs parmi eux un athlète champion de France ! », commente Malia, qui encadre l’atelier.
Chaque jour, ils préparent sur place les 120 repas servis à la cantine, en plus des commandes de cocktails ou de gâteaux d’anniversaire.
« N’importe qui peut faire appel à leurs services, y compris les particuliers. Certains sont plus autonomes que d’autres mais, de toutes façons, nous sommes là pour les encadrer », explique le responsable de l’entretien des espaces verts. Le message est passé.