Samedi dernier, l’équipe des Sharks du Mont-Dore Basket Club recevait le public dans la salle Ernest Wahéo, à Auteuil, pour une session de handibasket. Le but de cette journée festive : faire découvrir au grand public une discipline assez peu développée sur le territoire puisqu’elle ne compte que deux clubs et trois équipes, dont une seule en province Sud.
En handibasket, ce n’est pas le terrain qu’on adapte mais les joueurs qui s’adaptent au terrain. Né aux Etats-Unis, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, c’est l’un des plus anciens handisports, présent sur les Jeux paralympiques. Comme pour le basket-ball classique, il faut deux équipes de cinq joueurs pour disputer un match.
« Les règles sont quasiment les mêmes, sauf pour certaines fautes, comme le « marcher ». En fauteuil, il faut faire dribler le ballon toutes les deux poussées de roues. Ce qui change fondamentalement, ce sont les appuis au sol », précise Noha Tetuanui, membre référent du Mont-Dore Basket Club.
Dans ces conditions, réaliser un panier à trois points relève de l’exploit, même pour un basketteur valide aguerri. Les jeunes de 9 à 17 ans qui se sont essayés aux tirs samedi matin ont pu s’en rendre compte. Licenciés d’un club de basket-ball, pour la plupart, ils prenaient, pour la première fois, la place d’un handibasketteur.
« Ce n’est pas la même chose qu’avec les jambes, c’est plus difficile, il faut le temps de s’adapter », confie Mathys, 13 ans, membre de l’AS Dumbéa.
Licencié à la JS Vallée-du-Tir, Mickaël, 9 ans, a retenu qu’il fallait se pencher en avant pour gagner en vitesse…
Un valide par équipe
Bienveillant et pédagogue, Glenn Mounoussamy est instructeur diplômé en handibasket mais il pourrait tout aussi bien coacher une équipe de valides. Sur le terrain, son handicap se fait oublier pour faire place à la performance. En plus des entraînements habituels, les jeunes placés sous sa responsabilité ce samedi ont disputé des activités ludiques comme un jeu du loup très apprécié mais pas si facile !
« Il y a toujours un temps pour s’amuser. Le but, ce n’est pas de les dégoûter dès le départ », souligne cet « ancien » du club du Mont-Dore, comme il se qualifie lui-même.
Pour l’heure, le handibasket compte deux clubs sur le territoire, avec deux équipes en province Nord et une en province Sud. L’AS Dumbéa pourrait bientôt faire passer ce total à quatre en créant sa propre section handisport.
« Au Mont-Dore, nous sommes actuellement 18 pratiquants avec trois classes d’âge : les Red Sharks, les White Sharks et les Baby Sharks. En règle générale, il y a un valide par équipe », détaille Noha Tetuanui, adepte de cette discipline depuis 3 ans.
Le niveau est monté d’un cran l’après-midi avec l’arrivée sur le terrain des adultes et le match de démonstration, autre temps fort de la journée. Chacun a pu remarquer la vélocité et l’habileté des Sharks sur le terrain. « Respect à ces joueurs », a souligné un invité, admiratif de leur capacité à rebondir.
- Des jeunes de 9 à 17 ans ont testé le handibasket.
- Mathys, licencié à l’AS Dumbéa.
- Glenn Mounoussamy, entraîneur diplômé en handibasket.
- Sans les appuis au sol, la donne change.
- Départ d’une course improvisée.
- La bonne humeur était de mise.