Les stagiaires du CAT (Centre d’aide par le travail) ont tenu à remercier les « accueillants » qui leur ont permis, tout au long de l’année, d’être au contact de la vie professionnelle. Le 4 décembre, ces derniers ont été invités à visiter les installations de l’APEI (Association de parents et amis de personnes handicapées intellectuelles), à Tina-sur-Mer.
Ils s’appellent Delphine, Julie ou encore Johan et ils font partie des 85 travailleurs en situation de handicap – déficients intellectuels légers à moyens – accueillis au sein du CAT de l’APEI, un centre de formation qui aura bientôt 50 ans d’existence. Sur place, ils participent à des ateliers de lingerie, cuisine, conditionnement, entretien des locaux, agriculture ou un atelier polyvalent qui les forme à la maçonnerie. « C’est la Commission de reconnaissance du handicap et de la dépendance (CRHD) qui les adresse au CAT, après avoir évalué leur qualité de travailleur en situation de handicap et en tenant compte des souhaits exprimés par la personne ou son représentant légal », explique Alain Sylva. Le chef de service du CAT et du SAVAIP (Suivi de l’autonomie vers l’insertion professionnelle) est entouré de trois éducateurs techniques spécialisés et de 11 moniteurs techniques officiant dans les différents ateliers.
La volonté de s’intégrer
« Ici, nous leur apprenons à la fois un savoir-faire et un savoir-être professionnels. La présentation et la propreté sont très importants et nous encourageons les travailleurs en situation de handicap à développer les mêmes capacités à la maison », souligne Philippe Hirzel, éducateur technique spécialisé au CAT. Aujourd’hui, l’atelier cuisine a préparé un cocktail destiné à remercier les accueillants – des entreprises, administrations, associations ou même des particuliers – qui ont fait appel aux services des travailleurs du CAT. Et les retours sont plutôt encourageants.
« Les professionnels ne savent pas toujours à quoi correspond le handicap intellectuel. Nous voulons leur montrer qu’il peut être un atout car ces personnes ont toujours envie de bien faire et de s’intégrer au niveau social et professionnel », poursuit l’éducateur.
Naissance d’une vocation
Delphine veut devenir pâtissière. Pour ce faire, elle a suivi des stages auprès d’un pâtissier et d’un traiteur. Le sourire qui illumine son visage en dit long sur sa motivation à poursuivre dans cette voie. Durant deux semaines, Julie a endossé le rôle d’aide-cantinière à l’école primaire Albert-Perraud. Une première expérience professionnelle qui a donné entière satisfaction à la coordinatrice de la Caisse des écoles, Christine Anselot. Quant à Johan, stagiaire en maintenance et mécanique industrielle « très soigné et méthodique », selon son maître de stage, il pourrait bien être embauché en CDI dans cette entreprise de 30 employés. Selon leur handicap et moyennant un pécule qui leur est reversé, certains travailleurs sont également mis à disposition pour des tâches ponctuelles, comme des travaux de jardinage, la mise sous plis de documents ou encore l’entretien de locaux. Servis lors du cocktail, les petits fours sont aussi sur commande et ils sont délicieux !
- Alain Sylva, chef de service du CAT, et Philippe Hirzel, éducateur technique spécialisé, entourés des professionnels invités.
- Les accueillants ont découvert les ateliers du CAT.
- L’atelier cuisine.
- L’atelier polyvalent propose des dalles en béton.
- Julie entourée de Christine Anselot (à droite) et de la responsable des cantinières.
- La serre de l’atelier agriculture.