Samedi 13 juillet, l’Université de la Nouvelle-Calédonie accueillait les bénévoles et les soignants de l’association DYS-NC. L’occasion pour eux, de communiquer sur ce sujet méconnu qui concerne pourtant de nombreux Calédoniens de tous les âges et milieux sociaux.
Entre 1 et 5 % de la population, en moyenne, sont touchés par un, voire plusieurs Dys. Une proportion suffisante pour que l’on s’y intéresse de près. La Nouvelle-Calédonie n’est pas épargnée par ces troubles de l’apprentissage, invisibles pour 85 % d’entre eux, qui handicapent le quotidien des Dys et de leurs proches. « Il est important de reconnaître et d’accepter qu’il s’agit d’un handicap, même si c’est difficile pour les familles », souligne Eve. Pour cette maman de deux ados, dont l’un est dyspraxique et l’autre dyscalculique, la vie est loin d’être un long fleuve tranquille. En mal de clés pour gérer ce handicap, les parents de Dys, mais aussi les enseignants et les soignants, sont souvent désarmés. « Ce n’est pas faute de se démener », insiste cette maman qui fait part de son vécu face au public de l’Amphi 400, à l’UNC.
Reconnaître le handicap
Au cours de cette conférence, Delphine Molina, pédopsychiatre et membre de l’association DYS-NC, a présenté l’ensemble de « ces troubles du neuro-développement, très fréquents, qui concernent les apprentissages scolaires. Ils sont présents tout au long de la vie, même si on modifie son comportement au fil des rencontres et des expériences », précise-t-elle. Dyslexie, dysorthographie, dysgraphie, dyspraxie, TDA/H ou syndrome dysexécutif… ces troubles se détectent à différents stades de l’éducation. Souvent, l’enfant s’isole pour éviter les situations embarrassantes. Il subit les brimades des autres enfants et parfois même des enseignants qui méconnaissent ces handicaps. Pourtant, des aménagements et des rééducations sont prévus pour simplifier et alléger le travail scolaire. « Il faut consulter pour mettre en place ces aménagements et accepter sa Dys-férence », invite Eve. Un appel qui gagne à être entendu…
- Ce stand proposait un test pour se mettre dans la peau d’un Dyscalculique.
- Corto, hyperactif comme son papa, se met régulièrement en danger.
- L’association DYS-NC avait organisé une conférence dans l’Amphi 400 de l’UNC.
- Les parents d’enfants Dys étaient venus trouver des réponses à leurs nombreuses questions.