C’est une grande première sur le territoire. Un engagement de collaboration entre le gouvernement et les acteurs des domaines du sport et du handicap locaux a été signé jeudi 29 novembre. Il assure la reconnaissance de contrats de travaux, aménagés spécialement pour les athlètes de haut niveau en situation de handicap.
C’est « l’aboutissement d’un rêve qui va permettre à nos champions d’avoir l’esprit libéré et de se concentrer sur leurs performances », lance José Marques, à la tête de la Ligue Calédonienne de Sport Adapté et Handisport. En ce jeudi matin, le professionnel est aux côtés de Christopher Gygès, président du groupement d’intérêt public (GIP) handicap, dépendance et bien vieillir, et membre du gouvernement en charge du Handicap, et du responsable du pôle France Handisport d’Athlétisme de Nouvelle-Calédonie, Olivier Deniaud, pour une signature « que l’on attendait depuis longtemps », révèle-t-il sérieux. Cette convention tripartite de collaboration, valide notamment le principe d’aménagements d’horaires dans les contrats salariaux pour les sportifs de haut niveau en situation de handicap. Cette validation se concrétise par le recrutement et l’aménagement d’un contrat de travail pour un sportif de haut niveau recruté au GIP HDBV, lequel pourra servir de contrat type pour le recrutement d’autres sportifs de haut niveau en Nouvelle Calédonie. Ce contrat type a été validé par la Direction du travail.
« J’ai songé plusieurs fois à arrêter ma carrière, parce que mentalement je n’étais pas serein quant à ma situation », lance Nicolas Brignone, qui est le premier à bénéficier de ce type de contrat. « Cette convention, c’est un gage de sécurité. Avoir un emploi, c’est pouvoir se concentrer sur son sport pour créer des performances », poursuit-il. Après avoir décroché quatre médailles d’argent lors des derniers championnats d’Europe, l’athlète de haut niveau obtient un poste de chargé de mission au sein du GIP handicap et dépendance et devient le référent en matière de handicap au sein des écoles primaires, des collèges, des lycées et de l’université. Un CDI qui s’organise autour d’un mi-temps dédié à son emploi au sein du gouvernement et un second mi-temps réservé à la pratique de son sport.
Un contrat, « qui fait figure d’exemple » et que les partenaires souhaitent voir généraliser à tous les athlètes du pôle France Handisport d’Athlétisme de Nouvelle-Calédonie, soit environ 15 personnes. À terme, le modèle pourra être étendu à d’autres disciplines du handisport et il pourra permettre « d’anticiper la reconversion professionnelle des sportifs ». Une jolie initiative qui s’inscrit dans le cadre du dispositif handicap et dépendance et qui assure de belles perspectives d’avenir à ces « athlètes du handisport calédoniens exceptionnels, aux performances exceptionnelles », évoqués par Christopher Gygès.
L’intégration par le sport
Afin de favoriser l’inclusion sociale des personnes en situation de handicap, le gouvernement planche sur des partenariats d’insertion par le sport, « notamment pour les plus jeunes », assure Christopher Gygès. « Nous travaillons en collaboration avec les établissements scolaires afin de pouvoir emmener les collégiens et étudiants handicapés sur les plateaux sportifs ».
Légende photo : José Marques, président de la Ligue Calédonienne de sport adapté et handisport, Christopher Gygès, président du groupement d’intérêt public (GIP) handicap, dépendance et bien vieillir et membre du gouvernement en charge du handicap et Olivier Deniaud, responsable du pôle France handisport d’athlétisme de Nouvelle-Calédonie, lors de la signature de la convention.