Les futurs locaux de l’unité professionnelle.
Pour ses 10 ans, l’Institut spécialisé autisme (ISA) a présenté, lors de la Journée portes ouvertes du 17 avril dernier, les projets éducatifs de cette structure médico-sociale située à Robinson. Après une classe de maternelle ouverte à la rentrée, c’est l’unité professionnelle de l’ISA qui s’installera bientôt dans de nouveaux locaux.
Cela fait dix ans que l’ISA a ouvert ses portes. Cet établissement thérapeutique et éducatif privé, géré par une association Loi de 1901, regroupe trois structures ayant pour vocation l’épanouissement d’enfants et jeunes adultes porteurs de troubles du spectre autistique (TSA). Malgré une liste d’attente, l’institut s’efforce de répondre aux demandes selon le profil des enfants.
La prise en charge est personnalisée, encadrée par une équipe éducative spécialisée. Cette année, une UEM autisme (Unité d’enseignement en maternelle) a été créée au sein du groupe scolaire Jacques Clavel de Robinson. D’ici deux mois, les jeunes adultes bénéficieront eux aussi d’un nouvel espace de formation.
Une démarche inclusive
Cette extension abritera les ateliers techniques (entretien des locaux, lingerie, espaces verts…) et les apprentissages fonctionnels comme l’atelier courses ou cuisine.
« C’est une subvention du FIPH (Fonds pour l’insertion des personnes handicapées) qui nous a permis de créer ces locaux, souligne Virginie Dubourg-Pebellier, la directrice de l’ISA. Les 6 jeunes de 15 à 22 ans que nous suivons n’ont pas encore le statut de jeune travailleur handicapé. L’objectif est de pouvoir, à terme, les orienter vers le Centre d’aide par le travail (CAT), vers des entreprises adaptées ou, nous l’espérons, vers le milieu ordinaire. »
Une éducatrice spécialisée, une encadrante technique, pédagogique et sociale (ETPS) et une auxiliaire de vie sociale (AVS) sont affectées à l’unité professionnelle de l’ISA.
Une adaptation progressive
Certains jeunes adultes sont présents dans l’établissement depuis l’ouverture. Leur intégration s’est faite progressivement.
« Les enseignantes spécialisées ont mis au point des grilles d’évaluation pour prendre en compte le profil spécifique de chacun, les compétences en matière de communication, d’autonomie quotidienne, techniques ou encore de loisirs », précise la directrice.
Deux jeunes adultes sont actuellement accompagnés sur des projets professionnels, avec des conventions propres à l’institut, comme chez Eco-Recycle ou à la Société Saint-Vincent-de-Paul.
« Avec le soutien du FIPH, une de nos jeunes a été embauchée par la Ville du Mont-Dore pour l’entretien des locaux au groupe scolaire Jacques Clavel, confie-t-elle. On a aussi un jeune en service civique à l’ISA. Ce sont des personnes très minutieuses. Le mois de sensibilisation à l’autisme nous permet de valoriser ces compétences. »