Quelles sont les nouvelles pistes d’études pour lutter contre la Covid-19, pourquoi les personnes diabétiques ont-elles plus de risques de développer une forme grave de la maladie, comment sera gérée la population « à risques » lors du déconfinement ? Autant de questions auxquelles les services de la Direction des Affaires Sanitaires et Sociales (DASS) du gouvernement ont bien voulu répondre, en attendant les prochaines prises de décision.
En quoi le diabète est-il une situation à risque pour un patient atteint de coronavirus ?
Le seul fait d’avoir un diabète ne suffit pas. Les personnes diabétiques les plus à risque seraient ceux traités par insuline et non équilibrés. Cela s’explique, d’une façon générale, par le fait qu’une personne diabétique est plus sensible aux complications liées à une pathologie infectieuse et, en l’occurrence, au Covid-19.
Les autorités médicales du territoire envisagent-elles d’avoir recours au prélèvement de plasma sanguin provenant de patients guéris, comme cela a pu se voir en Chine ?
A priori, tout traitement éprouvé et qui aura fait la preuve de son efficacité selon les standards scientifiques en vigueur, sera recommandé par les autorités médicales en Nouvelle-Calédonie.
Concernant l’administration à des patients de plasma sanguin prélevé chez des patients ayant été infectés, il s’agit d’un protocole en cours d’évaluation en métropole, dans le cadre d’un protocole de recherche mené dans le respect de la législation encadrant la recherche impliquant la recherche humaine. Cet encadrement juridique n’existe pas en Nouvelle-Calédonie, interdisant de développer ce type de protocole localement. Par contre, tout traitement qui sera validé pour une utilisation de routine en métropole pourra être appliqué.
Des chercheurs ont évoqué la possibilité que des patients vaccinés par le BCG (le vaccin contre la tuberculose) puissent présenter une certaine immunité qui leur éviterait de présenter des formes graves de la maladie. La vaccination obligatoire en Nouvelle-Calédonie pourrait-elle avoir joué un rôle dans le peu de cas recensés et notamment de cas graves ?
Nous n’avons pas suffisamment de données et de recul à ce jour sur le Covid-19 pour pouvoir répondre précisément à cette question.
Lors du confinement adapté prévu le 20 avril, les personnes à risques et leurs aidants pourraient-ils être testés ?
C’est une piste qui est actuellement à l’étude. Les décisions prises à ce sujet seront annoncées d’ici le 20 avril prochain.
Propos recueillis par Marianne Page.