Quel accès au Néobus pour les personnes en situation de handicap ? Afin de répondre à cette question, les représentants des instances du handicap ont été invités à tester, en avant-première, le nouveau moyen de transport en voie d’être inauguré.
Avant sa mise en service officielle, le 12 octobre prochain, le Néobus subit actuellement une phase de test. La semaine dernière, les personnes en situation de handicap ont ainsi pu prendre leurs marques à bord du nouveau mode de transport en commun calédonien. Deux rames de Néobus avaient été spécialement mises en service à leur attention.
En règle générale, l’autobus ne constitue pas toujours un mode de transport très facile d’accès pour les personnes à mobilité réduite. « Lorsque je prends le bus, surtout pour des longs trajets, j’évite de rester en fauteuil roulant et je prends un siège normal, car on a tendance à être un peu secoué », témoigne Nicolas Brignone. Le chargé de mission au GIP HDBV s’apprête, lui aussi, à découvrir les aménagements spécifiques du Néobus.
23 arrêts accessibles
Avant de monter à bord, Richard Fournier, le président de l’association Valentin-Haüy, inspecte les abords de la station, en quête des aménagements prévus pour les aveugles et malvoyants. « Tout est en place. Il manque juste l’indication de l’entrée du Néobus », commente-t-il, tandis que sa canne blanche suit le marquage au sol en relief. « Dès sa mise en service, les 23 arrêts du Néobus seront accessibles. Des ajustements pourront être réalisés », répond Richard Monnier, responsable du service patrimoine au SMTU et chargé des travaux d’aménagement aux points d’arrêt du Tanéo, le futur réseau de transport de l’agglomération de Nouméa. Une fois les portes du Néobus ouvertes, les passagers prennent place, les uns entrant par l’avant, les autres par la porte arrière, passage obligé pour un fauteuil roulant.
Une annonce sonore
« Lorsqu’un passager en fauteuil appuie sur un bouton près de la porte arrière, une palette rétractable lui permet de se diriger plus facilement vers cette entrée élargie. Un bouton à l’intérieur déclenche la palette lors de la sortie », explique la conductrice.
A l’avant, le plancher bas, sans marche, facilite également l’accès à bord. Dans le Néobus, quatre sièges sont destinés en priorité aux personnes à mobilité réduite, en plus de deux emplacements réservés aux fauteuils roulants. « C’est facile d’accès et on est bien installé », confie Nicolas Brignone. Tandis que le Néobus prend la direction du Médipôle, une voix enregistrée, supérieure de 3 décibels au bruit ambiant extérieur, signale le prochain arrêt. « C’est facilement audible », commente Richard Fournier. La taille du bandeau d’affichage est également adaptée au handicap visuel. Enfin, côté tarifs, le « Pass Solidaire » devrait permettre à ceux qui ont un taux d’invalidité de plus de 66 % de bénéficier d’un billet à demi-tarif. Un premier pas en faveur du handicap qui pourra, lui aussi, connaître des ajustements…
Les pas des aveugles et malvoyants sont guidés jusqu’au Néobus. Richard Fournier a testé le dispositif dédié au handicap visuel. 4 places assises et 2 espaces pour fauteuils roulants sont réservés aux personnes à mobilité réduite. Les représentants du handicap ont testé le Néobus en temps réel. Un panneau visuel et auditif prévient les usagers de l’arrivée aux stations, toutes adaptées. Une palette rétractable se déploie automatiquement, à l’entrée comme à la sortie. L’arrêt du Néobus face à l’entrée du Médipôle.