La structure médico-sociale dirigée par l’association Soutien Autisme « les Lucioles » propose différentes formules d’accueil ciblées au sein de ses trois services. Au cœur de l’établissement thérapeutique éducatif et pédagogique spécialisé (ETEPS), du lieu de séjour temporaire (LST) et du service d’éducation et de soins spécialisés à domicile (SESSAD), 32 professionnels sont à pied d’œuvre pour aider les enfants et jeunes adultes de 3 à 20 ans atteints d’autisme.
« Observer les besoins des enfants et adapter le travail à leurs profils », c’est la mission des techniciens du domaine de l’autisme, qui exercent au sein de l’institut spécialisé pour l’autisme de Robinson. Lancé en 2014 au cœur de l’ancienne école du quartier, l’établissement thérapeutique éducatif et pédagogique spécialisé (ETEPS) accueille près de 40 enfants à temps plein ou à temps partiel et s’organise autour de 5 unités classées selon leur âge. Des éducateurs spécialisés aux moniteurs éducateurs et aux deux enseignantes spécialisées, tous ont un objectif commun : développer les capacités des enfants, réussir à entamer une communication et à terme, les épauler dans un processus de sociabilisation. Pour cela, les spécialistes développent « des projets éducatifs et pédagogiques personnalisés », révèle Marine, éducatrice au sein de l’unité numéro une. Elle est à la tête du groupe des plus jeunes qui ont entre 3 et 7 ans. « Notre travail s’articule autour du regard qui est très souvent fuyant chez les jeunes autistes. On essaie d’entrer en communication avec eux, la plupart ne parlant pas ou très peu. L’outil idéal pour cela, c’est la stimulation sensorielle car ils y sont très sensibles », lance-t-elle. De la salle de jeu avec sa piscine à boules aux objets très colorés faits de matières originales, tous les outils sont bons pour « favoriser un échange ».
Un accompagnement de tous les instants qui se fait même jusqu’à la cantine. « Le temps du repas est pour nous un atelier à part entière car certains enfants ne mangent que les aliments d’une certaine couleur, d’autres ne consomment que ce qui est chaud ou froid », ajoute-t-elle. Et selon les âges, les exercices diffèrent. Pour Anne, éducatrice spécialisée des adolescents (de 11 à 17 ans), c’est la sociabilisation qui prime. « On essaie de faire beaucoup de sorties et de mise en situation comme aller faire des courses ou se rendre à des événements comme les jeudis du centre-ville. Ce sont des jeunes majoritairement déscolarisés, notre tâche c’est de favoriser le bien être, la mise en confiance et l’autonomie », explique-t-elle. Des missions qui se font en étroite collaboration avec l’équipe paramédicale composée d’aides médico-psychologiques, de psychologues, d’orthophonistes, d’une infirmière et d’une assistante sociale. Pour développer la motricité globale et fine, la conscience de leur corps et la communication, Wendy, la psychomotricienne du centre dispense des séances individuelles ou en petit groupe. « Nous avons une salle de détente avec des colonnes à bulles, des kits de massages en bois, de la musique, des jeux et nous travaillons aussi avec la balnéothérapie, l’équithérapie ou la zoothérapie. Pour favoriser la détente », révèle-t-elle. Et pour permettre l’évolution de chacun, des objectifs individualisés sont ciblés sur une année.
Un suivi éducatif qui peut également se faire à temps plein, au sein du lieu de séjour temporaire
(LST). Pour offrir un « moment de répit » aux parents, le service peut accueillir cinq enfants simultanément du lundi soir au samedi matin, avec un maximum de 60 nuits par an. Enfin, pour accompagner ceux qui résident sur l’ensemble du territoire, le service d’éducation et de soins spécialisés à domicile (SESSAD), assure une intervention à demeure ou bien « dans tout autre lieu de vie comme l’école ou les centres de loisirs ». Les professionnels mobiles, parcourent des kilomètres parfois jusqu’à Koumac, au minimum une fois toutes les deux semaines, pour assister au mieux chaque enfant. « Et depuis septembre dernier, dix suivis ont été ajoutés aux vingt déjà proposés, afin de leur donner les meilleures chances possibles », conclut Virginie Dubourg, directrice de l’institut spécialisé de l’autisme (ISA).
Légende Photo : Yvaine, éducatrice spécialisée de l’unité 2 et Harison lors d’un atelier peinture autour des fêtes de Noël.
Contact
ISA Institut Spécialisé Autisme – Association soutien autisme Les Lucioles
Téléphone : 29 80 60
712, rue des mimosas Robinson Mont-Dore
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