Vers une formation de codeurs en Nouvelle-Calédonie
Christopher Gygès, en tant que membre du gouvernement en charge de la solidarité et du handicap, vous avez visité l’école Antoinette Charbonneaux le 24 mai dernier, et vous y avez rencontré les membres de l’Association Pour la Surdité. Pourquoi une telle visite ?
Christopher Gygès : Ma venue avait déjà pour but de valoriser les associations, c’est quelque chose d’important ; mais jusqu’à présent, les codeurs étaient financés par des subventions annuelles, qui étaient renouvelées ou pas. Et là, l’idée c’est de faire financer ces codeurs et de les pérenniser dans le temps par le régime handicap et dépendance, qui est une grande avancée à mon sens pour valoriser la profession des codeurs et agir pour les enfants qui sont atteints de surdité.
Les codeurs seront conventionnés ?
CG : Non, c’est à dire qu’aujourd’hui, les auxiliaires de vie qui accompagnent les enfants en situation de handicap dans les écoles ont un financement du régime handicap et dépendance, peu importe en fait le handicap. Jusqu’à présent les codeurs, qui sont une spécificité pour ces enfants-là, ne rentraient pas dans ce régime-là. Là, l’idée, vraiment, c’est de les inscrire dedans. Ce n’est pas une enveloppe globale, c’est juste que c’est quelque chose qui sert aux enfants en situation de surdité, c’est une avancée sociale pour la Nouvelle-Calédonie !
Quelle sera la prochaine étape en la matière ?
CG : La prochaine étape, c’est de créer une filière dédiée. C’est à dire que, jusqu’à présent, on n’avait que 15 personnes qui sortent annuellement au niveau national avec une licence de codeurs. Donc l’idée, c’est d’identifier et de former des Calédoniens pour faire ces formations et, qu’ainsi, on puisse bénéficier de codeurs formés en Nouvelle-Calédonie. Il existe déjà aujourd’hui localement de grandes compétences, il faut les pérenniser et les développer.